vendredi 16 mars 2012
Sortie au Biodôme ou comment avoir des palpitations.
Aujourd'hui, on décide d'aller au Biodôme pour faire une activité de famille et faire plaisir au Gérant d'estrade. Avant de partir, je dis à Papa poule, on devrait apporter l'autre poussette. Il dit ben non pourquoi? Parce que ça peut être utile. Il répond que non, je n'insiste pas.
Habille toute la parenté, il est 13h40, les deux font la banane alors qu'on essaie de leur mettre leur kit d'hiver car trop fatigués. On n'est même pas partis, qu'ils dorment déjà dans la voiture.
On arrive là-bas, tourne pour se trouver un stationnement. Commence l'aventure.
Le Gérant d'estrade au bout d'un coin de rue et demi ne veut plus avancer. Il a le vent dans la face. J'veux que tu me prennes papa! (Pas moi qui avais suggéré d'apporter LA deuxième poussette?)
On entre, je me dirige vers le comptoir de billets au sous-sol pour acheter une passe de saison, (on est optimistes on se dit qu'on va pouvoir venir souvent, ha ha). J'amène le Gérant avec moi alors que Papa poule demeure avec Palominou au RDC. Le Gérant décide de jouer à je cours vite vite vite alors que j'attends en ligne. Dans tous les sens. Ça fait dix minutes qu'on est arrivés, et je sue déjà du dessous de bras.
Je réussis à ne pas égarer mon fils fugueur et à payer ma passe et nous remontons.
La visite commence.
Entrée au Biodôme:15h00
Sortie du Biodöme: 15h33
Le Gérant ne veut plus partir. Il recommence à courir vite vite vite. Dans tous les sens. Papa poule court vite vite vite lui aussi après lui.
Le Gérant ne veut pas enfiler ses pantalons d'habit d'hiver. Il court vite vite vite dans la cuisine de la cafétéria.
Papa poule court vite vite vite le sortir de là.
Le Gérant ne veut plus rien enfiler. Crise numéro un.
Je réussis à l'habiller et conseille à Papa poule de vite aller le porter à la voiture. Je vais suivre.
Crise numéro deux: il ne veut pas marcher. (Une deuxième poussette peut-être?) Papa poule fait cinq coins de rue avec un possédé dans les bras.
J'essaie d'enfiler l'habit à Palominou. Elle fait la banane.
Crise numéro 3.
J'ai vraiment besoin de Speed Stick.
Je sors du Biodôme et nous arrivons à la voiture.
Le Gérant est en crise numéro 4 avec le bonnet descendu jusqu'au menton.
Palominou fait la banane pour ne pas être assise sur son banc d'auto.
Papa poule me mentionne avoir des palpitation cardiaques. Il mentionne, oui oui des vrais!
Sortie du Biodôme: 16h19
Les deux dorment avec un filet de bave qui coule.
La première chose qui me vient à l'esprit est: Arrête à la SAQ!
Et après ça, on se demande pourquoi on s'affaisse à 20 heures le soir?
mardi 13 décembre 2011
Êtes-vous riches?
" Si vous avez perdu (ou failli perdre) un être qui vous était cher, vous savez sans aucun doute ce qui importe le plus dans une vie. Ces expériences pénibles nous font comprendre que ce sont les êtres aimés qui ont vraiment de l'importance, et non la richesse. Prenez-vous le temps de dire à vos proches à quel point ils comptent pour vous? N'attendez pas les cérémonies funéraires et les éloges funèbres pour leur témoigner votre gratitude.
Jone Solberg, qui a participé avec son époux, Richard Solberg, aux efforts de reconstruction de l'Allemagne après la Seconde Guerre mondiale, a raconté souvent l'histoire d'une rencontre qui avait marqué un tournant dans sa vie. Dans ses jeunes années, alors que les États-Unis étaient aux prises avec de graves difficultés économiques, le couple se débattait pour boucler les fins de mois et nourrir ses deux enfants. Par une froide soirée d'hiver, June revenait à son appartement en tenant la main de ses deux enfants. Elle se demandait comment elle allait se débrouiller pour trouver un peu d'argent lorsqu'elle a été accostée par un aimable étranger. Celui-ci s'est arrêté un moment, s'est penché pour sourire aux enfants et a dit simplement:" Comme vous êtes riches!" June Solberg a remercié l'étranger et a poursuivi son chemin les larmes aux yeux. Elle a pris conscience qu'elle était effectivement riche. Riche de l'amour de son mari, de sa foi, de ses deux enfatnts, de tout ce qui lui importait le plus au monde,
Si vous êtes aussi riche que ne l'était June Solberg, répétez-le à ceux que vous aimez. La gratitude n'aura pas seulement pour effet de vous aider et d'améliorer votre comportement; elle vous permettra aussi de renforcer le pouvoir de la communauté à lquelle vous appartenez et de mettre en relief l'importance des autres. Exprimez votre gratitude, c'est vous arrêter un moment pour dire aux autres à quel point vous aimez ce qu'ils sont et ce qu'ils font pour vous.
Quelques mois avant la mort de son père, un certain John Craig s'était rendu au cabinet d'avocat de celui-ci. Son père, qui s'entretenait avec un client l'a fait venir dans son bureau. John a aussitôt reconnu le client: c'était un laitier prospère que sa famille connaissait depuis de nombreuses années. Il savait que son père avait effectué une transaction juridique complexe et coûteuse pour ce client, mais il ne comprenait pas très bien en quoi il était concerné par leur conversation.
Il n'a pas tardé à le comprendre. Se tournant vers son client, son père a pointé John du doigt et a dit: " Vous êtes devant la raison pour laquelle vous ne me devez rien!" Mon ami, quand cet homme était encore un bébé et que nous vivions les pires moments de la dépression, vous déposiez une bouteille de lait devant ma porte tous les matins. Je ne pouvais pas vous payer à cette époque, et vous ne me demandiez rien non plus. Non, mon cher ami, je m'en voudrais de vous facturer des honoraires pour cette affaire. Il y a longtemps que vous ne me devez rien."
Imagine-t-on l'effet qu'un tel message a pu avoir sur toutes les personnes concernées? Demandez-vous qui vous devez remercier dans votre entourage personnel et professionnel. Inscrivez son nom sur votre liste de choses à faire!
" Il y a deux manières de vivre a écrit Albert Einstein. La première est de se dire qu'il n'y a pas de miracle, la seconde est de se dire que tout est miracle!""
Et vous, êtes -vous riches?
Joyeux temps des fêtes à tous!
Tiré de "Chroniques d'un verre à moitié plein" de Terry L. Pauson
Photo: Collection personnelle/Crédit Photo: Geneviève Beaupré
jeudi 31 mars 2011
Pâques en avance!
Mon fils commence à dire plein de nouveaux mots. Et comme tout bambin de deux ans, il affectionne particulièrement le non, le mot caca et le mot gâteau.
Difficile de savoir à quoi s'en tenir quand il ponctue ses courtes phrases d'une négation entre deux affirmations.
Alors que nous sommes dans la baignoire et qu'il s'amuse à essayer de me faire entrer un canard à lunettes à pois dans le nombril, il me dit "caca".
-Chocho, est-ce que tu as envie de faire caca?
-Nooooooooon!
-Tu le sais, on ne fait pas caca dans le bain.
-Nooooooooon, pas caca.
Et tout d'un coup, je vois flotter une O'Henry mêlée à la mousse de bain. Et puis des Closet. Et toute la chocolaterie au grand complet.
Son visage est devenu, tout d'un coup, très angélique.
J'sais pas pourquoi!
Difficile de savoir à quoi s'en tenir quand il ponctue ses courtes phrases d'une négation entre deux affirmations.
Alors que nous sommes dans la baignoire et qu'il s'amuse à essayer de me faire entrer un canard à lunettes à pois dans le nombril, il me dit "caca".
-Chocho, est-ce que tu as envie de faire caca?
-Nooooooooon!
-Tu le sais, on ne fait pas caca dans le bain.
-Nooooooooon, pas caca.
Et tout d'un coup, je vois flotter une O'Henry mêlée à la mousse de bain. Et puis des Closet. Et toute la chocolaterie au grand complet.
Son visage est devenu, tout d'un coup, très angélique.
J'sais pas pourquoi!
lundi 7 mars 2011
Banque(route) des cellules souches de sang de cordon
Lors d'une des mes visites régulières à Ste-Justine pour mon suivi de grossesse, on me proposa, comme on propose à toutes les futures mamans de faire don de mon sang de cordon à Héma-Québec.
- C'est gentil de me le proposer mais à ma dernière grossesse, j'ai rempli le formulaire de cent douze questions en trois exemplaires pour me faire recaler en dernier temps à cause de la césarienne. Donc on va tout de suite conclure en disant que je ne suis pas éligible.
( Lors d'une césarienne, on ne peut récolter le sang de cordon à cause d'un hypothétique problème avec la stérilité en salle d'op ou un truc du genre.) J'avais l'impression d'avoir récolté un C- à un examen important, moi qui me faisais une joie d'en faire profiter un enfant dans le besoin.
-Aimeriez-vous alors le donner pour la recherche?
-Je ne sais pas trop, j'avais peut-être pensé à le garder pour moi, dans une banque de sang de cordon. Juste au cas...
Et voilà que l'infirmière qui s'occupe du dossier des dons de sang de cordon et de cellules souches s'y trouvant se retrouve à me péter ma balloune en plein visage.
-Vous devriez prendre plus d'informations si jamais ça vous intéresse car c'est cher et en plus, advenant une maladie redoutable, ici à Ste-Justine, on ne l'utilise pas.
- ?
- Le fait est que si votre enfant développe une maladie, les cellules contenues dans le sang de cordon peuvent être également atteintes de gènes défectueux alors elles ne peuvent être utilisées...
Si je comprends bien, en décidant d'entreposer mes cellules et mon sang de cordon, je paie un prix exorbitant à une compagnie X, comme si j'achetais une assurance vie biologique pour ma progéniture. Et voilà qu'on me dit qu'en cas de nécessité de ces dites cellules pouvant hypothétiquemenet la guérir, un des plus grands hôpitaux pour enfants du Canada n'acceptera pas de les utiliser. Cette affirmation me laisse pantoise.
Alors dans quel cas seront-elles utilisées?
Et celles qui en font don à Héma-Québec? Comment être alors certains qu'elles ne seront pas un jour reliées à une maladie grave développée par le bébé donneur? Je m'y perds.
Je suis repartie chez moi avec la documentation en disant que j'allais y réfléchir.
En regardant la belle brochure d'une compagnie montréalaise qui procède au développement de l'entreposage du sang de cordon et des cellules souches contenues dans celui-ci, je me sens le dindon de la farce.
J'ai finalement accepté de donner mon sang de cordon aux chercheurs de Ste-Justine puisque je ne suis pas éligible à le donner à Héma-Québec.
Si je l'entrepose, c'est pour y avoir accès en cas de drame. Et voilà qu'on me dit qu'en cas de drame, on ne pourra l'utiliser.
Le mariage entre la technologie et le capitalisme est souvent hypocrite. Dommage!
(Selon les données proposées sur le site de OVO Fertilité, la conservation de sang de cordon et de cellules souches peut coûter entre 2200$ et 4250$ la première année avec des frais d'entreposage de 220$ par année, de 2000$ pour 10 années ou 3800$ pour 20 ans. Le montant est évidemment majoré pour toute grossesse gémellaire.)
- C'est gentil de me le proposer mais à ma dernière grossesse, j'ai rempli le formulaire de cent douze questions en trois exemplaires pour me faire recaler en dernier temps à cause de la césarienne. Donc on va tout de suite conclure en disant que je ne suis pas éligible.
( Lors d'une césarienne, on ne peut récolter le sang de cordon à cause d'un hypothétique problème avec la stérilité en salle d'op ou un truc du genre.) J'avais l'impression d'avoir récolté un C- à un examen important, moi qui me faisais une joie d'en faire profiter un enfant dans le besoin.
-Aimeriez-vous alors le donner pour la recherche?
-Je ne sais pas trop, j'avais peut-être pensé à le garder pour moi, dans une banque de sang de cordon. Juste au cas...
Et voilà que l'infirmière qui s'occupe du dossier des dons de sang de cordon et de cellules souches s'y trouvant se retrouve à me péter ma balloune en plein visage.
-Vous devriez prendre plus d'informations si jamais ça vous intéresse car c'est cher et en plus, advenant une maladie redoutable, ici à Ste-Justine, on ne l'utilise pas.
- ?
- Le fait est que si votre enfant développe une maladie, les cellules contenues dans le sang de cordon peuvent être également atteintes de gènes défectueux alors elles ne peuvent être utilisées...
Si je comprends bien, en décidant d'entreposer mes cellules et mon sang de cordon, je paie un prix exorbitant à une compagnie X, comme si j'achetais une assurance vie biologique pour ma progéniture. Et voilà qu'on me dit qu'en cas de nécessité de ces dites cellules pouvant hypothétiquemenet la guérir, un des plus grands hôpitaux pour enfants du Canada n'acceptera pas de les utiliser. Cette affirmation me laisse pantoise.
Alors dans quel cas seront-elles utilisées?
Et celles qui en font don à Héma-Québec? Comment être alors certains qu'elles ne seront pas un jour reliées à une maladie grave développée par le bébé donneur? Je m'y perds.
Je suis repartie chez moi avec la documentation en disant que j'allais y réfléchir.
En regardant la belle brochure d'une compagnie montréalaise qui procède au développement de l'entreposage du sang de cordon et des cellules souches contenues dans celui-ci, je me sens le dindon de la farce.
J'ai finalement accepté de donner mon sang de cordon aux chercheurs de Ste-Justine puisque je ne suis pas éligible à le donner à Héma-Québec.
Si je l'entrepose, c'est pour y avoir accès en cas de drame. Et voilà qu'on me dit qu'en cas de drame, on ne pourra l'utiliser.
Le mariage entre la technologie et le capitalisme est souvent hypocrite. Dommage!
(Selon les données proposées sur le site de OVO Fertilité, la conservation de sang de cordon et de cellules souches peut coûter entre 2200$ et 4250$ la première année avec des frais d'entreposage de 220$ par année, de 2000$ pour 10 années ou 3800$ pour 20 ans. Le montant est évidemment majoré pour toute grossesse gémellaire.)
mercredi 8 décembre 2010
Mardi 7 décembre 20h | Aimer son enfant malgré tout | Webtélé | Canal Vie
Mardi 7 décembre 20h | Aimer son enfant malgré tout | Webtélé | Canal Vie
En rediffusion le jeudi 9 décembre à 15h et le dimanche 12 décembre à 19h. Jean-Claude Lord nous fait vivre le quotidien de parents d'enfants touchés par l'autisme, par le syndrôme de Gilles de la Tourette, de psychose, de bipolarité. Une documentaire bouleversant qui nous empêche de se jouer dans les mousses parfois inutiles du nombril.
Ces parents ont peu de ressources et de répit. Le système n'est pas fait pour un enfant jugé inadéquat.
Comment alors réussir à vivre au jour le jour sans jamais abandonner et tirer la plug?
Une belle leçon d'amour inconditionnel, d'humanité et d'épreuves qui ne semblent jamais avoir de fin.
À ne pas manquer lors des rediffusions!
En rediffusion le jeudi 9 décembre à 15h et le dimanche 12 décembre à 19h. Jean-Claude Lord nous fait vivre le quotidien de parents d'enfants touchés par l'autisme, par le syndrôme de Gilles de la Tourette, de psychose, de bipolarité. Une documentaire bouleversant qui nous empêche de se jouer dans les mousses parfois inutiles du nombril.
Ces parents ont peu de ressources et de répit. Le système n'est pas fait pour un enfant jugé inadéquat.
Comment alors réussir à vivre au jour le jour sans jamais abandonner et tirer la plug?
Une belle leçon d'amour inconditionnel, d'humanité et d'épreuves qui ne semblent jamais avoir de fin.
À ne pas manquer lors des rediffusions!
jeudi 25 novembre 2010
Les surprises de la vie
Essayer de concevoir à la limite du 40 ans nécessite un travail d'ingénierie fort appréciable. On comprendra qu'à cet âge vénérable question conception, les ovules ne sont plus nécessairement de première fraîcheur, ce qui, malheureusement, augmente de manière considérable les ratés de la chose. À bien pratiquer, la chose n'est pas si difficile à voir se produire; à perdurer, elle peut le devenir.
Je me rappelle les paroles sages de mon amie qui me disait: "mille fois sur le métier tu remettras ton ouvrage." Rien ne pouvait être plus vrai.
Après avoir vécu quelques majeures déceptions quant au manque flagrant de colle de mon mini oeuf, je me proposai d'acheter le kit Mighty Putty brillamment vanté en infomercial. Si un gus peut risquer sa vie en se balançant dans le vide avec une voilure de parachute rapiécée de ce produit, pourquoi pas mon oeuf?
La problématique résultant de la difficulté à déposer ledit produit au bon moment doublée de la difficulté de manipulation me fit oublier définitivement l'idée farfelue. Je devais alors trouver une foi pop corn en la capacité de mon corps de réussir la chose.
Papa poule fort heureux de la pratique mensuelle ne pipait mot. Je ne doutais pas du tout de la semence de mon Starbuck personnel puisque nous avions réussi à plusieurs reprises. La chute de l'oeuf maléfique ne mettait en cause que mon utérus vieillissant. Je lui disais bien de cesser de prendre autant de café: ça me faisait du bien de l'inclure dans le processus. Comme si ça pouvait changer quelque chose.
J'ai bien fait les allées du Dollarama cent fois, à la recherche d'un produit miracle. Je finissais par en revenir, les sacs remplis de cochonneries dont l'utilisation me semblait douteuse: sac réfrigérant, tampons exfoliants supposés épiler la plus vive des moustaches, boule magique qui éclaire à la lancée...Rien cependant qui ne pouvait régler mon problème de rétention d'oeuf.
Angoissée à l'idée d'avoir un problème de tuyauterie féminine, j'ai même pris un rendez-vous afin de me la faire vérifier sous toutes ses coutures. L'idée de devoir alors me mettre les trompes en vedette a refroidi mes ardeurs.
Et puis, le miracle se produisit. Un mois, un oeuf colla et resta bien en place. Exit le Mighty Putty. Exit le Glow in the dark de la tuyauterie. J'avais un oeuf velcro qui persistait à s'incruster.
Nous avons tû la nouvelle même si elle me brûlait les lèvres. C'est poche en titi de le crier sur tous les toits pour ensuite devoir dire quand les gens avides de bonnes nouvelles te demande, puis ta grossesse? Euh...finie presqu'aussitôt que commencée. Ça faisait remonter un genre de goût de dinde farcie mal digérée. Tu fais l'erreur une fois ou deux puis ensuite, tu te tais. Le silence autant que dans une abbaye des frères trappistes.
Tout ceci, ce long détour pour finalement pouvoir annoncer haut et fort que le clan de la Taverne accueillera un nouveau membre au début de l'été 2011.
Un beau cadeau pour les 40 ans de l'Aubergiste. Papa poule recommence déjà tous ses scénarios prophétiques concernant une hypothétique fille adolescente qui fréquente un moron.
On couve l'oeuf magique à 325 et on lui prodige les meilleurs soins qu'il soit. Il est unique. Il est un miracle.
Je me rappelle les paroles sages de mon amie qui me disait: "mille fois sur le métier tu remettras ton ouvrage." Rien ne pouvait être plus vrai.
Après avoir vécu quelques majeures déceptions quant au manque flagrant de colle de mon mini oeuf, je me proposai d'acheter le kit Mighty Putty brillamment vanté en infomercial. Si un gus peut risquer sa vie en se balançant dans le vide avec une voilure de parachute rapiécée de ce produit, pourquoi pas mon oeuf?
La problématique résultant de la difficulté à déposer ledit produit au bon moment doublée de la difficulté de manipulation me fit oublier définitivement l'idée farfelue. Je devais alors trouver une foi pop corn en la capacité de mon corps de réussir la chose.
Papa poule fort heureux de la pratique mensuelle ne pipait mot. Je ne doutais pas du tout de la semence de mon Starbuck personnel puisque nous avions réussi à plusieurs reprises. La chute de l'oeuf maléfique ne mettait en cause que mon utérus vieillissant. Je lui disais bien de cesser de prendre autant de café: ça me faisait du bien de l'inclure dans le processus. Comme si ça pouvait changer quelque chose.
J'ai bien fait les allées du Dollarama cent fois, à la recherche d'un produit miracle. Je finissais par en revenir, les sacs remplis de cochonneries dont l'utilisation me semblait douteuse: sac réfrigérant, tampons exfoliants supposés épiler la plus vive des moustaches, boule magique qui éclaire à la lancée...Rien cependant qui ne pouvait régler mon problème de rétention d'oeuf.
Angoissée à l'idée d'avoir un problème de tuyauterie féminine, j'ai même pris un rendez-vous afin de me la faire vérifier sous toutes ses coutures. L'idée de devoir alors me mettre les trompes en vedette a refroidi mes ardeurs.
Et puis, le miracle se produisit. Un mois, un oeuf colla et resta bien en place. Exit le Mighty Putty. Exit le Glow in the dark de la tuyauterie. J'avais un oeuf velcro qui persistait à s'incruster.
Nous avons tû la nouvelle même si elle me brûlait les lèvres. C'est poche en titi de le crier sur tous les toits pour ensuite devoir dire quand les gens avides de bonnes nouvelles te demande, puis ta grossesse? Euh...finie presqu'aussitôt que commencée. Ça faisait remonter un genre de goût de dinde farcie mal digérée. Tu fais l'erreur une fois ou deux puis ensuite, tu te tais. Le silence autant que dans une abbaye des frères trappistes.
Tout ceci, ce long détour pour finalement pouvoir annoncer haut et fort que le clan de la Taverne accueillera un nouveau membre au début de l'été 2011.
Un beau cadeau pour les 40 ans de l'Aubergiste. Papa poule recommence déjà tous ses scénarios prophétiques concernant une hypothétique fille adolescente qui fréquente un moron.
On couve l'oeuf magique à 325 et on lui prodige les meilleurs soins qu'il soit. Il est unique. Il est un miracle.
lundi 22 novembre 2010
La filiation
Je viens de terminer la lecture du splendide L'école des films de David Gilmour. Cet homme hors norme, qui a travaillé dans l'industrie de l'art de et de la culture toute sa vie, nous permet de partager en toute intimité quelques années de sa vie lorsqu'il permet à son grand ado, Jesse, de cesser d'aller se torturer sur les bancs d'école.
Ce père aimant ne lui impose que deux règles à suivre: pas de drogue et un partage de plusieurs grands films de l'histoire du cinéma, deux ou trois fois par semaine en compagnie de son vieux.
Alors, voguant entre Allen, Truffaut, Hitchcock et Eastwood, le monde du ciné-club de l'après-midi n'est souvent qu'un paravent pour raconter comment on gère un enfant de six pieds quatre pouces qui découvre l'amour, la passion et les premières dégringolades conséquentes à l'arrivée du sentiment amoureux. Et tout un paquet d'autres sujets propres à l'arrivée de la zone adulte.
On rit et on pleure avec ce duo. On espère un père tel que Gilmour, même si celui-ci se remet souvent en question suite à ses choix qu'il qualifie souvent de douteux.
À la fin, on est moins niaiseux question cinématographie et en plus, on a été témoins d'une telle relation père-fils qu'on en est presque jaloux.
À mettre dans le bas de Noël de tous les bibliophiles. Un beau et touchant coup de coeur.
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