Assise à l'arrière de chez moi, le fils dort à poings fermés dans sa poussette en respirant l'air pur. Un rayon de soleil me chauffe le dos pendant que je regarde la rivière. Silence. Ou seulement le son des rapides, du vent et d'une toute petite bestiole égarée qui danse autour de mon visage. Il y a de la place pour tout le monde.
Je vois 5 canards retardataires en position repos qui se laissent descendre le long du cours d'eau sans battre ne serait-ce qu'une plume. Je peux lire un chapitre entier de mon bouquin sans devoir enlever la queue du chat de la bouche de fiston, sans devoir lui enlever les mains du pot de plante ou encore devoir le saisir complètement avant qu'il ne fasse pénétrer la moitié de son petit corps dans la litière des chats.
Je le regarde. Il a la bouche fermée mais fais l'action dans son sommeil de téter un mamelon imaginaire avec ses grosses lèvres dodues.
Un hydravion vient quelque peu bousiller le silence.
Peu importe. Rien ne saurait tuer mon aptitude à voir, ressentir et m'émerveiller. Il semble heureux et paisible. Je le suis.
C'est le temps de quitter mon oasis.
2 commentaires:
Le bonheur c'est ça et rien de +.
Rien ne peut remplacer ton hâvre de bonheur et de tranquilité... Mais toute bonne chose a une fin... :-)
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