samedi 16 janvier 2010

Voyage

En me préparant pour aller dire un dernier au revoir à Lia, le mini lion à ailes qui s'est battue si fort dans les dernières semaines, j'essaie de concevoir, encore une fois, ce que peut être la mort.

Félix disait: "C'est grand la mort, c'est plein de vie dedans". En essayant de comprendre ce qu'il voulait dire par cette phrase, j'analyse la situation.

Il n'y a pas de réponse. La mort, c'est l'absence, c'est intransigeant et c'est surtout impartial. Ça frappe ici et là, comme un pic-bois affamé ne trouvant pas consistance pour se rassasier.

Dans la mort, ce qui est ennuyant, c'est sa permanence. On ose croire qu'un jour, un de nos disparus réapparaîtra sur le porche de notre chaumière pour nous dire qu'effectivement, y'avait bien de la vie où il était. Et des oiseaux. Et qui sait pour certains, mille et une vierges qui attendaient, la tresse défaite.

On attend sur le bord de la mer en espérant voir arriver le bateau de Far far away...

La vie se trouve de ce côté-ci. À chaque fois que nous nommons nos disparus, à toutes les fois où nous célébrons leur souvenir, à chaque fois où nous les aimons, nous les préservons, nous les faisons vivre. C'est peut-être ça, l'endroit dont parlait Félix après tout.

Bon voyage Lia!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

BOn voyage Lia! C'est une très belle réflexion que la vie à travers la mort.....